Les Chroniques d'Isaia
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Les Chroniques d'Isaia

Bienvenue dans le monde des rêves, ami voyageur ! Tu découvriras ici l'univers d'Isaia, ses légendes, ses maléfices, ses héros de guerre et ses créatures mystiques. Deviens à ton tour un héros d'Isaia en pénétrant dans le JDR basé sur le roman!
 
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 Origine : le commencement des temps selon la légende du Temple

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MessageSujet: Origine : le commencement des temps selon la légende du Temple   Origine : le commencement des temps selon la légende du Temple Icon_minitimeMar 24 Nov - 11:37

Origine


Au commencement des temps, il y eut Namenor. Premier être de l’univers, incarnant le mystère de la Création, il fut nommé Dieu Créateur par ceux qu’il engendra. Entité divine, son nom fut longtemps synonyme de pouvoir et de vie. Origine de l’équilibre du monde, il incarna dans les esprits l’idée même du sublime et de la grandeur. Namenor traversa les âges de l’Histoire, mais jamais son existence ne put être expliquée.

Namenor, pour nous autres humains, était lui aussi soumis à la suprématie du Temps, et Il finit par sombrer dans les méandres de l’oubli. L’origine de la Création, ancienne légende que nous contaient les prêtres, ne fut pour nous qu’un songe furtif. Mais la vérité, elle, ne s’efface jamais. Et même après des temps ancestraux, les querelles les plus anciennes, bien trop souvent oubliées, peuvent ruiner des siècles d’équilibre… Car, lorsque Namenor partagea l’immensité de sa sagesse, le plus effroyable des fléaux embrasa notre terre.

Namenor possédait un grand pouvoir : celui de créer la vie à partir du néant. Selon l’Origine, Isaia, notre monde, fut façonné de ses mains, et soumise au règne du Temps. En voyant une terre aussi stérile, Namenor versa une larme. Cette larme, que l’on appela Lyni, la lune, resta figée dans l’univers comme la preuve de la compassion suprême du Créateur.

Lorsqu’Isaia fut modelée, le Créateur prit conscience qu’il lui fallait de l’aide pour poursuivre son œuvre. Il créa alors, à son image, des âmes divines, qu’il nomma Aelundel, et que nous nommerons plus tard les Anges. Il leur confia alors une mission essentielle : donner vie à cette terre aride. Chacun se plia à Sa volonté, et apporta à Isaia ces flux vitaux que nous appelons Magna : la source du pouvoir de la vie.

Parmi les Aelundel qui concentraient nos prières, quatre se distinguaient. Dùmi Nùtyri, mère de la nature, transforma la grise terre en sol fleuri, et fit pousser les plus hautes herbes sur les roches arides. Enivrée par les odeurs sucrées du pollen, Eùse Noonlirouti, celle qui engendra l’Air, fit s’envoler les pensées de son esprit rêveur, et leur donna la forme de petits êtres volants et plumés. Puis vint le tour de Miri Valitta, celle qui engendra l’Eau, dont les bras infinis maternaient la terre. Enfin, Bathram, celui qui engendra le Feu, partageait lumière et chaleur lorsque Lyni étendait son domaine.

La vie avait été créée. Et, pour récompenser Ses enfants, Namenor leur offrit le feu de la connaissance : Solia. Astre brûlant dans le ciel écarlate, Solia étendait son domaine quand Lyni s’effaçait dans l’univers. Il leur permit ainsi de demeurer sur Isaia, et contempla son œuvre.

Entités invisibles et immatérielles, les Aelundel décidèrent de quitter leur existence éthérée pour adopter une forme charnelle. Ensemble, ils créèrent la chair. Ils la modelèrent, et obtinrent un corps habitable. En y insufflant le Magna vital à tout être, ils créèrent les premières enveloppes charnelles, et s’y glissèrent. Chacun généra une apparence particulière, et ils formèrent la première société du monde. Plus le temps passa, et plus leur comportement devint instinctif. Sous le regard curieux de leur Créateur, ils bâtirent la capitale du monde : Catair’Sin, la légendaire Cité d’Argent.

La Cité d’Argent était décrite dans les légendes comme une cité resplendissante de félicité : les habitations étaient luxueuses et chaleureuses, les rues étaient parsemées de pétales aux suaves senteurs, les immenses murs blancs qui entouraient la cité reflétaient la lueur de Solia, et les monuments sacrés construits en l’honneur de Namenor étincelaient d’une lueur argentée. La cité était bordée de prairies où poussaient des fleurs aux couleurs flamboyantes, un ruisseau d’eau pure et cristalline coulait aux abords, et les arbres à jamais fleuris étendaient leurs ombres alentours, laissant pendre leurs branches près de la cité afin que tous puissent entendre la voix mélodieuse des animaux d’Eùse. Une fois que Solia s’était endormi, Lyni éclairait de sa lumière pâle les étoiles alentours, diamants flamboyants jetés ça et là dans l’infinité des cieux. Le lac Unshu, miroir du monde, prenait alors la couleur de l’argent.

Mais les Aelundel souhaitèrent poursuivre l’expérience. Ils demandèrent au Créateur de créer d’autres êtres divins, afin de les aider à construire Isaia. Pour se distinguer de la nouvelle race, ils se parèrent de vêtements argentés, et laissèrent pousser dans leur dos des ailes de plumes blanches.

Namenor accepta. Il façonna à son tour des corps de chair, et y insuffla la vie. Mais son pouvoir était plus grand que celui des Aelundel, et la race qui naquit, les Angus, rivalisa de puissance et de somptuosité. Les deux peuples cohabitèrent à la perfection. Mais leur troublante différence finit par les diviser.

Tel un funeste présage, les Angus naquirent dans l’ombre d’un pouvoir bien plus grand que celui des Aelundel. La magie qu’ils utilisaient était différente du flux qui régissait Isaia. Si les Aelundel avaient générés le Magna, les Angus semblaient avoir crée une forme de magie bien plus sombre et terrifiante… L’indépendance et l’idée même de progrès qu’ils incarnaient déplurent fortement au Créateur.

Devenus une menace pour la Création, Namenor prohiba à jamais la magie aux Angus. Ils devraient se contenter d’aider les Aelundel, et de les considérer comme supérieurs. L’harmonie du monde en dépendait.

L’instauration d’une hiérarchie engendra un sentiment d’injustice et d’amertume. Les Angus, peu à peu, nourrirent une certaine rancœur envers leur Créateur. Ils le maudissaient de leur avoir repris ce qui faisait d’eux des êtres aussi exceptionnels. Privés de leurs pouvoirs, ils choisirent l’exil, et commencèrent à bâtir Arcadia, la seconde ville d’Isaia. Si les deux races étaient devenues hostiles l’une envers l’autre, il n’y eut jamais de conflit notable jusqu’alors. Toutefois, la situation, détériorée par le temps, fit naître ce fléau tant redouté…

La rancœur influa sur les créations d’un Aelundel très singulier. Fasciné par les Angus, il s’inspira de leur magie pour créer des œuvres originales, sombres et terrifiantes. Il empoisonna les créations de Miri pour créer les marécages profonds et vaseux. Puis il étouffa le Feu et la Lumière pour créer l’Obscurité. Il teinta l’Air de sa colère et déchaîna tempêtes et cyclones. Il creusa la Terre et y façonna des gouffres infinis qui inspiraient peur et dégoût. Ses plus noires pensées prenaient la forme d’hideuses créatures qui se cachaient dans l’ombre des forêts. Elles se ravissaient aux yeux du Créateur, fuyant le soleil pour venir se réfugier dans les gouffres profonds. Neùri Arendroth, le fléau du monde, celui que les hommes appelaient le Noir Seigneur, avait crée la Destruction.

Ange Sombre dévoré par la crainte et l’ambition, Neùri avait choisi de venger les Angus, et d’égaler le Créateur. Cet univers de constance et de paix était plus macabre encore dans l’esprit de Neùri que tous les pics rocheux et les monts de lave qu’il avait pu créer. Désireux de défier les lois établies du monde, il s’avança alors dans Catair’Sin, et réunit ses frères.

Il appela à la révolte, sachant bien qu’on l’écouterait. Il demanda aux siens de se libérer du joug du Créateur, et renia publiquement l’autorité de Namenor sur une terre qui ne serait qu’un caillou hideux dans l’univers sans leur intervention. Malheureusement, abjurer son père et blasphémer de la sorte lui valut d’être banni à jamais de Catair’Sin. Neùri se réfugia dans ses grottes, attendant, rêveur, le jour de sa vengeance.

Personne ne daigna comprendre sa frustration et tous le considérèrent désormais comme un dangereux hérétique. Toutefois, les Angus, bien que ceux-ci étaient restés muets devant la sentence du demi-dieu, avaient su reconnaître en Neùri leur sauveur : celui qui leur donnerait le droit d’user de leurs dons innés pour la magie et, qui sait, leur permettrait de s’approprier le contrôle d’Isaia. Leur ambition démesurée fut l’instrument de destruction qui enclencha l’engrenage infernal d’une longue déchéance…

Neùri banni, les Angus préservèrent l’illusion de la sérénité. Cependant, les Angus continuaient d’agir dans l’ombre, s’efforçant de retrouver leur sauveur exilé. Ils le cherchèrent en vain des années durant, ne pouvant supporter que la magie ne soit plus qu’un songe furtif destiné à l’oubli. Mais ils n’abandonnèrent pas : ils avaient déjà goûté au fruit défendu qu’était la magie, et ne pouvaient se résigner à ne plus y croquer.

Beaucoup de nouvelles races s’installèrent sur Isaia. Mais la diversité créa l’incompréhension, et les Aelundel furent une nouvelle fois dépassés par leur création. Profitant de la situation, une fois de plus, Neùri revint. Nombreux furent ceux qui se trouvèrent séduits par ses obscurs pouvoirs. Animé par la colère et la rancune, il défia Namenor en utilisant l’art interdit, la magie des Angus, et clama qu’il le transmettrait à tous ceux qui le rejoindraient et nieraient la domination du Créateur. Les Angus s’empressèrent de lui jurer fidélité. Les autres races furent charmées.

Namenor ne leur témoigna, hélas, nulle compassion, et ordonna l’exil de ceux qui renièrent Sa domination, sous l’égide des Aelundel.
Parmi les partisans de Neùri se trouvèrent quelques rares Aelundel. Maudits par le Créateur, leurs ailes portèrent à tout jamais la Marque de la Honte, symbole de la noirceur de leurs âmes et de leurs péchés. Ceux-là furent appelés Dearden par les Aelundel, et Déchus par les humains. Ils furent longtemps haïs et craints par toutes les races d’Isaia à travers le symbole fort qu’ils véhiculèrent : l’indépendance au prix du sang.

Les races impies, bannies par le Créateur, furent condamnées à s’incarner sur la terre du péché et de la mortalité, terre façonnée dans un autre plan, une autre réalité qui empêcherait à tout jamais les êtres profanes de retrouver le chemin de l’immortalité. Cette terre d’exil est la nôtre. La véritable Isaia. Non point celle des dieux, mais celle des mortels. Non pas le jardin de la sérénité, mais le théâtre des atrocités. La terre d’exil de toutes les races.

Par son acte d’hérésie, Neùri se dressa définitivement contre le Dieu Créateur. Il s’exila, accompagné de ses fidèles, dans les contrées les plus reculées d’Isaia. Là, il commença à bâtir son empire et gagna peu à peu le statut de Dieu Sombre. Alors, pour le châtier, le Dieu Créateur usa de son pouvoir pour soumettre Son enfant : il le frappa de Sa lumière afin de ramener l’ordre. Se voulant Dieu de bonté, cependant, il n’annihila de Neùri que son enveloppe charnelle et condamna son âme à errer, impuissante, sur Isaia. Par cet acte, il espérait que Neùri prenne conscience de ses péchés. Mais cela ne fit qu’attiser la haine. Des siècles de haine. Des siècles de guerres. Ce fut la fin de la révolte, mais pas celle de la foi que portaient les Angus en Neùri. Les graines de son enseignement fleurirent dans l’ombre. Sa malédiction frappa Isaia à tout jamais, et nous vécurent dans l’ombre du Dieu Sombre.

Ainsi fut contée la légende de la Création…le commencement de notre monde. Le début de notre Histoire. La raison pour laquelle nous avons pris les armes.
Un anneau intemporel, un mécanisme infernal, un éternel recommencement.

L’Origine.
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